L’inhumain
on observe que la périodisation
de l’histoire relève d’une obsession caractéristique de la modernité. La périodisation est une façon de placer les
événements dans une diachronie, et celle-ci est commandée par
le principe de révolution. De la même façon que la modernité contient la promesse de son dépassement, elle est
pareillement sommée de marquer, de dater, la fin d’une période et le début de la suivante.
Puisque aussi
bien l’on inaugure un âge réputé entièrement nouveau, il convient de mettre l’horloge
à la nouvelle heure, de la faire repartir à zéro. Dans le christianisme, le cartésianisme ou
le jacobinisme,
ce même geste désigne un An Un, celui de la révélation et de la
rédemption ici, de la renaissance ou du renouveau là, ou encore de la révolution et de la réappropriation des libertés.